La pensée centrale*

 

Nous voici réunies pour la dernière fois cette année, ré- unies physiquement, tout au moins, car j'espère que par la pensée nous resterons toujours unies, unies, en tous cas, dans un même désir de progrès, de perfectionnement.

Ce désir devrait être toujours au centre de notre action, animant notre volonté, car quel que soit le but que nous nous proposions, quel que soit le devoir qui nous incombe, quelle que soit l'oeuvre que nous ayons à accomplir, pour atteindre ce but, pour remplir ce devoir, pour accomplir cette œuvre au mieux de notre pouvoir, nous devons à chaque instant faire un progrès, nous devons faire de la veille le marchepied du lendemain.

La vie est un perpétuel mouvement, une perpétuelle transformation. Celui, si grand, si savant, si sage soit-il, qui ne suit pas, dans une marche constamment ascendante, le grand courant de la vie universelle, va immanquable- ment vers la déchéance, vers la dissolution de son être conscient.

Ceci nous a été puissamment dit par Pythagore à travers les éloquentes paroles prononcées ici même dernière- ment par M. Han Byner.

Ce sont même ces paroles qui m'ont décidée à ne pas vous résumer dans cette dernière réunion ce qui a fait le sujet de notre saison d'étude.

Nous avons essayé de vous donner quelques conseils pour développer, préciser, élargir, affranchir, approfondir votre pensée, car de la valeur de notre pensée dépend la valeur de notre être et de notre action.

Ces conseils ont été maintes fois donnés à travers les temps, les époques, les pays, par les grands Instructeurs.

 

*Originellement, introduction à la causerie connue aujourd'hui sous le titre "La Découverte Suprême" (voir pp. 45-52).

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Ceux qui ont sérieusement étudié les méthodes d'évolution préconisées dans tous les grands centres initiatiques, en Chaldée, au Tibet, en Chine, en Égypte, dans l'Inde, en Cappadoce, les retrouveront partout identiques dans leur fond à travers leurs formes diverses.

Car toutes ces méthodes de développement peuvent se résumer en un seul sublime enseignement, et c'est celui-là même qui fut donné par Pythagore à ses disciples et dont nous parlait M. Han Byner.

Le Moi de chacun et le grand Moi universel ne sont qu'un; nous portons Dieu en nous.

19 avril 1912

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